Fière et triste, aujourd'hui

D'abord, fière de mon coup d'éclat à la Fnac. Je débarque au service client avec un DVD encore emballé et le ticket de caisse. J'explique: reçu à Noël, je l'ai déjà, j'aimerais faire un échange. La fort sympathique jeune femme tente vainement de faire un téléphone, puis disparaît avec mon DVD. Elle revient et me dit: ça ne va pas être possible, la date pour le retour est dépassée. Pour les achats de Noël, c'était jusqu'au 13 janvier....

(je précise que la dame devant moi a pu rendre sans problème un livre acheté le 21 novembre)

Nous sommes donc le 16 janvier (mais quelle horreur, le 13 janvier, mais c'était il y a des SIECLES!) et je vois rouge. Il n'y a pas si longtemps, j'aurais fait ma tête de cocker en disant d'une petite voix stupide "Ah bon, alors tant pis, merciaurevoir".

Mais là, non. La bête en moi s'est réveillée. Je lui dis "mais c'est n'importe quoi ce que vous me dites, j'ai reçu ce disque à Noël, je n'ai pas pu venir avant et tous les autres magasins sur cette planète offrent au moins un mois pour le retour". Là intervient une deuxième charmante collègue, qui dit "de toute façon le mois est passé". Non espèce de tache, ce DVD a été acheté le 18 décembre. Devant ma fureur grandissante, elle me dit d'aller voir le responsable du rayon, car c'est lui qui a refusé et "elle ne peut rien faire". Je grogne, prend Petit Bonhomme d'une main, lequel déguste inocemment et avec délices son croissant, ignorant le drame qui se joue à 1 m de lui, empoigne le DVD de l'autre et rejoint le rayon au pas de charge. Je suis si indignée que j'en tremble de partout.

J'avise un vendeur DVD et lui ressort mon discours, un cran de colère en plus. Et là, il me sort "Je dois voir avec mon responsable". Ben voyons.

Pendant qu'il est loin, je peaufine mes arguments, car je n'ai vraiment pas envie de repartir bredouille. Car alors j'aurais l'obligation morale de ne plus remettre les pieds dans ce magasin et ça m'embêterait beaucoup beaucoup, car j'adore errer des heures entre CD, livres et DVD. Je prévois donc de dire à ce monsieur que s'il me fait ce sale coup, je ferais dorénavant mes achats chez amazon, et plus chez eux.

Mais le vendeur revient, et il me dit "c'est en ordre, il n'y a pas de souci". Et de me ramener vers la vipère d'avant. J'ai presque envie de lui tirer la langue. J'obtiens donc un bon d'échange, que je dois utiliser obligatoirement le jour même. Ben tiens!

Je mettrai un moment à me calmer. Emotive un jour, émotive toujours.

Triste ensuite après avoir écouté Poups (presque 7 ans) me rapporter ce que sa maîtresse leur a raconté sur l'accouchement. Ladite maîtresse attend un 2ème bébé pour fin février. Il y a quelques jours déjà, elle m'a dit que le bébé devrait arriver plus tôt, car le docteur avait dit que sa tête était trop grosse. Quel effort j'ai du faire pour ne pas (trop) montrer mon indignation! C'est le genre d'aberration qui me retourne les tripes. Grrrr.

Bref, aujourd'hui la maîtresse a raconté ce qui se passe le jour où le bébé naît. Le bébé, donc, est dans une poche avec de l'eau chaude. Même si on va à la piscine et que l'eau est froide, le bébé reste au chaud. Mais le jour où il sort, l'eau coule et ça fait chaud sur les jambes. Puis le petit trou s'aggrandit toujours plus pour que le bébé puisse passer. Et puis on fait la piqûre.

Oui, la piqûre. La maîtresse, elle fait ce qu'elle veut de ses accouchements, ce n'est pas mon problème. Mais là où ça le devient, c'est quand elle dit des choses pareilles en classe. Qu'elle met dans le crâne d'enfants de 6-8 ans qu' à l'accouchement, la sacro-sainte "piqûre" est la norme. J'étais triste, et outrée aussi. Donc j'ai vite rectifié le tir auprès de ma petite Poups, lui disant que elle, était née sans piqûre, et lui ai expliqué pourquoi. Je ne pensais pas devoir si tôt lui exposer mes arguments anti-péri, et j'ai essayé de le faire le plus diplomatiquement possible, pour ne pas la tranformer déjà en activiste de l'accouchement naturel....

Et puis, hors convictions personnelles, je trouve quand même que cette institutrice outrepasse son rôle en parlant de ça, surtout en ramenant tout à ce qu'elle vit. Il ne faut pas tout mélanger. Les histoires de naissances sont sensibles et on ne sait pas comment cela peut résonner sur de si petites personnes.

Pfiou, quel journée!