Me voilà reviendue d'une petite escapade fort sympathique. J'étais en effet pour 3 jours à Zermatt, jolie station valaisanne, TOUTE SEULE. Première fois de ma vie que ça m'arrive...
Bon, j'avoue qu'en partant, je ne faisais pas la fière. Quand il a fallu embrasser la chair de ma chair, puis voir 3 têtes s'éloigner jusqu'à disparaître sur le quai de la gare, j'ai eu comme une boule dans la gorge. Pleurera, pleurera pas? Puis j'ai pensé: mais qu'est-ce que je fous là? Quelle idée de partir comme ça! Je ne veux pas être seule, moi. Un poil déprimée, j'ai tenté d'oublier mon angoisse en me noyant dans les mots du gros roman et des magazines que j'avais emporté, me sermonnant intérieurement. "Arrête tes histoires, profite! 48h pour se reposer, lire, sans contraintes, sans besoin de faire à manger ou du ménage. Et puis ça va passer en un éclaire, alors tu te calmes ou je me fâche".
Les 3h30 de trajets sont passées relativement rapidement, et voilà que je suis arrivée à Zermatt, que je découvrais (en même temps que des centaines de japonais - il y a une concentration hallucinante de japonais au m2 là-bas, même que certains restaurants présentent leur carte dans la langue du pays du soleil levant....)
Bien sûr, il a fallu que je me perde. Pourtant mon hôtel était à 2 minutes à tout péter de la gare. Mais c'était plus rigolo de partir dans le mauvais sens et d'errer pendant 20 minutes dans les rues du village, haletant sous le poids de mon sac. Je n'avais, hélas, pas pris la nouvelle valise samsonite à roulettes achetée quelques jours plus tôt aux soldes.
J'ai fini par arriver à mon hôtel, calme et joli. Bien sûr, ma chambre n'était pas prête. Puis elle l'a été, et j'en ai pris possession. Là m'est apparue ma solitude dans toute sa splendeur. Alors ma voix intérieure s'y est remise de plus belle, m'insultant copieusement afin de me remettre les idées en place. Quant même, je ne faisais pas la maline en mangeant tristement le sandwich et la salade (infecte) précedemment achetés à la boulangerie, observant ma demeure pour les 2 jours suivants avec un air de cocker.
Puis je me suis auto-botté les fesses et ai décidé de m'aventurer courageusement dans le village. J'ai vogué de boutique en boutique, et là, tout d'un coup, je me suis sentie mieux. Surtout après avoir craqué pour ce fort joli haut Patagonia (en coton bio, ce qui explique certainement son prix élevé... A moins que ce ne fût à cause de l'altitude? Je ne le saurais jamais)
Ce qui a achevé de me rendre ma joie, c'est d'avoir mon premier soin. Car j'avais choisi cet hôtel entre autre car il dispose d'un "espace wellness", dans lequel j'avais réservé quelques soins. Alors croyez moi, après un "massage à la brosse, à la mousse de savon, au petit lait et onction à la crème de lait de chèvre", on voit tout de suite les choses sous un nouvel angle.
C'est donc pleine d'un allant nouveau que j'ai été le soir déguster un bon repas dans un restaurant tout cosy. Surtout que j'avais eu en plus une bonne nouvelle en appelant mon montagnard... Une maman qui cherchait une doula! Bon, ceci est une autre affaire.
Le reste de mon séjour a été vraiment très agréable. Il m'a quand même fallu 24h pour comprendre que le Cervin et le Matterhorn ne forment qu'une seule et même montagne. Mais bref. On ne va pas chipoter pour de tels détails n'est-ce-pas? Au final, ça a bien sûr passé très vite, mais en même temps, j'ai eu l'impression d'être restée là-bas une semaine.... Signe de réussite non?
Je n'aurais donc qu'une seule chose à proclamer: c'est à refaire!
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7 commentaires:
Hé bien, c'est plutôt chouette comme escapade ! ça me rappelle ma thalasso post-Petitou, mais moi la solitude ça m'avait hyper stressée !! >_<
J'adooooooooore Zermatt , j'y suis allée un certain nombre de fois faire du ski , l'hiver ...l'été sur le glacier ... j'y ai plein de souvenirs , j'y ai aussi emmené "chéri" et le Cervin/Matterhorn est la plus belle montagne du monde ... j'ai d'ailleurs chez moi une chambre qui s'appelle Zermatt ( en plein coeur des Pyrénées Béarnaises , et oui ... c'est dire si ça m'a maarqué !)
Véronique
Ah, la solitude, ça s'apprivoise, ça se gère, ça ne vient pas de soi.
Mais bravo, tu apprends vite ;).
Bon choix de destination, Zermatt. Est-ce que tu t'es baladée un peu dans la montagne?
Shalima, peut-être qu'à ta thalasso, tu n'avais pas le même choix de "boutiques anti-stress" qu'à Zermatt ;).
C'est vrai que le Cervin, même quand il s'appelle Matterhorn, est assez majestueux. J'ai visité le musée qui lui est dédié, et j'avoue qu'après je l'ai regardé d'un autre oeil, sachant tout ce qui s'y était passé, notamment les drames. La première équipe à être parvenue au sommet en 1865 était composée de 7 hommes. Au retour, ils n'étaient plus que 3...
La montagne est belle, cruelle et sans pitié!
Donc, MadameNi, je me suis contentée de l'observer depuis les terrasses ;)
Donc, tu n'es montagnarde que de nom? ;)
En fait, je te demandais si tu avais fait quelques balades autour de Zermatt. Je me doutais un peu que tu n'avais pas entrepris l'ascension du Matterhorn en solitaire ;).
La montagne est belle oui, cruelle peut-être... mais bon, pourquoi vouloir à tout prix la vaincre? J'avoue que je ne comprends pas toujours la motivation des alpinistes.
Je suis une montagnarde de basse altitude ;)
belle bouffée d'air!
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