Disneycrazyland

Voilà, nous en sommes revenus, c'est fait, ouf! Disneyland, c'est veni, vedi, vici! Enfin, c'est plutôt Disney qui nous a vaincu...




Récit très critique de l'usine à "rêves" ... ;-)



Arrivée à notre hôtel, le Sequoia Lodge. Déjà là, il faut faire la queue, et sans looping à la clé. Seulement pour être "accueilli" par une réceptionniste revêche au français incompréhensible. En même temps, ça ne doit pas être facile de recruter autant de personnel tri- voire quadrilingue. Mais bref, ça ne devrait pas empêcher de sourire!

On nous demande à quelle heure nous voulons prendre le petit déjeuner: 7h00, 7h15, 7h30... Normalement, dans les hôtels il y a une tranche horaire pour ça, genre de 7h30 à 10h00. Là, non. La rigueur militaire est de mise, et il faut se décider au quart d'heure près!

Va pour 7h00, puisque les clients des hôtels ont droit aux "heures de magie en plus", c'est à dire pouvoir accéder au parc dès 8h00, et profiter ainsi de deux heures de "tranquillité", l'heure d'ouverture officielle étant 10h00 (sauf qu'il y a genre 4 attractions ouvertes pendant ces heures là).

Bref, on récupère nos clés et en avant pour tenter de débusquer notre chambre dans ce labyrinthe géant (1011 chambres quand même!). En déambulant dans les couloirs interminables, impossible de ne pas penser à l'Overlook, l'hôtel de Shining. Brrr...

Enfin, on y arrive. On est un peu déçu, même si nous n'allons pas faire autre chose que dormir ici, on aurait apprécié un cadre moins désuet, une fenêtre qui s'ouvre et des odeurs plus agréables! Le pire c'est la salle de bain, glauque à souhait. Mais bref, on est là pour s'amuser non? Alors direction le parc!

Je passerai rapidement sur ce premier après-midi, il faisait une chaleur accablante, il y avait un monde fou, on était crevé par le voyage, bref c'était un peu rude et nous n'avions pas le courage de nous lancer dans des files d'attente de 45, 60 ou 90 minutes. Et puis, surprise, on découvre qu'il n'y a que 5 minutes d'attente pour le Phantom Manor. Pourquoi? Comment? On s'en fout, on y va! Ça nous rafraîchit un peu, et les enfants sont ravis de faire une attraction.

(là, je dois faire une petite parenthèse-vérité: le Montagnard et moi, on connaît déjà Disneyland, nous y sommes venus bien avant de devenir parents ;-) Même pas honte).

Donc dans le manoir hanté, où des wagons nous baladent entre squelettes, morts-vivants et autre joyeusetés, ben même pas peur :-D



Ce jour là, nous ne ferons pas grand chose d'autre, à part prendre le petit train qui offre un "panorama" de tout le parc en en faisant le tour. Sauf qu'à part des arbres, on ne voit pas grand chose.

Ah si! Nous avons pris des fast-pass pour le train de la mine, Big Thunder Mountain. Le principe est intéressant, il s'agit de prendre des billets pour une attraction (mais ça ne marche que pour les plus prisées) sur lesquels est indiquée une tranche horaire d'une demi-heure durant laquelle, avec ce précieux sésame, on peut zapper la file d'attente.

Sauf que.... quand nous revenons à l'heure dite, le train est fermé, problème technique... Mais on nous dit que l'on pourra revenir le lendemain à n'importe quelle heure à la place.

Puis, écrasés de fatigue et de chaleur, nous rentrons à notre hôtel pour y prendre un apéro bien mérité.

Le lendemain, on se lève pleins de bonne volonté (malgré une nuit de m... dans une chambre étouffante) et, petite surprise ..... il pleut comme vache qui pisse! Courageux, nous nous lançons tout de même, car il s'agirait de ne pas louper les "heures de magie en plus". J'ai maintenant une compréhension claire et profonde de l'expression "être trempé jusqu'aux os". Même que j'ai dû échanger ma veste soit-disant imperméable contre une ravissante cape Disney, coût de production 0.20 centimes, prix de vente 8 euros. Mais au moins, après un passage- changage-douche à l'hôtel, j'étais au sec.

Il n'y avait donc effectivement pas beaucoup de monde, ce matin là. Le Montagnard et Miss Poups ont pu faire le Space Mountain



Verdict de la miss: plus jamais. Verdict du montagnard: failli vomir. Moi, même pas en rêve que je monte dans ce truc.

Pendant ce temps là, Petit Bonhomme et moi allions dégommer des créatures de l'espace chez Buzz l'éclair.


Puis nous avons tous fait 3 attractions gentillettes dans le plus pur esprit Disney: un voyage chez Blanche-Neige, puis chez Pinocchio, et enfin un sympathique vol dans le monde de Peter Pan.




L'avantage avec ces "heures de magie en plus" (me fait trop délirer cette phrase), c'est qu'on peut, vers 9h45, aller se planter (et surtout ne plus bouger) devant une attraction très prisée et ainsi être aux premières loges pour l'ouverture à 10h00. Ce qui fût fait pour Pirates des Caraïbes.




Aux premières loges, littéralement. Toute contente, j'étais. Et là une p'tite dame vient vers nous et nous informe que suite à un problème technique (décidement...), l'attraction est fermée "et on ne sait pas pour combien de temps". Great...

Et comme il pleuvait toujours des cordes, celle qu'on voulait tous absolument faire, Big Thunder Mountain, était fermée. Bref, bientôt il était l'heure de manger, ce que nous avons fait dans un très bon restaurant, le Walt. Ensuite, le temps s'étant dégagé, nous avons pu enfin accéder au célèbre train de la mine.






Trop bien! Puis nous avons pu enfin faire les Pirates, et dans la foulée, manger au Blue Lagoon, le restaurant qui fait partie intégrante de cette attraction. Traduire: on a mangé dans une grotte (en fait un pseudo ciel étoilé mais bon). Donc si vous aimez lire les menus le nez collé dessus à 2 cm, puis ne pas voir ce qu'il y a dans votre assiette, allez-y, c'est bien.

Le lendemain (et dernier jour, ouf), rebelotte pour les "heures de magie en plus". Cette fois, on va s'agglutiner vers le train de la mine, et, ô joie, pas de problème technique!

On se balade encore de ci et de là, puis tranquillement on s'en retourne définitivement vers notre hôtel.

Bilan de l'expérience: les enfants étaient ravis et c'est le principal. Même si finalement l'attraction préférée de Petit Bonhomme aura été de sprinter le long des couloirs interminables de l'hôtel et d'ouvrir la porte avec la clé magnétique, puis de nous laisser enfermés dehors.

Pour ma part j'en suis revenue un peu écoeurée, moi qui suis tant éprise d'authenticité. Je regrette beaucoup la standardisation omniprésente. Un exemple, le café. Impossible de boire un vrai expresso, nulle part (sauf au Walt, mais c'est un restaurant plutôt cher). Partout, ce sont des machines Nescafé, qui déversent un breuvage absolument immonde.

Ce que j'ai trouvé très pénible aussi c'est la musique. Impossible d'y échapper! Partout, tout le temps, dehors, dedans, il y a de la musique Disney-like. Même au restaurant de l'hôtel.

Conclusion, si un jour nous revenons, ce sera dans la période la plus hors-saison possible (j'avais tablé sur le fait que les français n'étaient pas encore en vacances tout début juillet, mais je ne savais pas que la moitié de l'Espagne et de la Hollande seraient là).

Nous avons toutefois terminé le séjour sur une note très agréable et à l'opposé de la "magie" Disney: une nuit dans un petit hôtel de charme calme et adorable perdu au milieu de la Haute-Marne.

Alors Disneyland, c'est à faire une fois, oui, ne serait-ce qu'à titre d'expérience socio-culturelle. Et aussi pour tester sa propre résistance au stress, et surtout sa patience... Une vertu qui me fait cruellement défaut ;-)